Après avoir relu tous les documents à disposition et lu la dernière étude de D. B. Thomas, je me suis rendu compte qu’il fallait procéder différemment pour essayer de se faire sa propre opinion, à propos des bandes sonores.
Le préalable était bien entendu de tout comprendre, ce qui n’est pas facile dans un domaine aussi pointu.
La méthode employée :
J’ai écouté et réécouté les différentes bandes, au grand dam de ma femme qui ne comprenait pas comment je pouvais passer autant de temps à écouter ces bruits.
Pour être honnête, sans l’aide de Thiéry (Z313 sur l’ancien forum), je n’aurai pas beaucoup progressé.
Grâce à lui, j’ai pu écouter une version non mp3 (de bien meilleure qualité) qu’il possédait et dont il m’a fait une copie. J’ai fini par entendre des choses que je n’avais pas bien saisi auparavant. Il a tout de même fallu qu’il m’isole le segment pour que je puisse enfin entendre clairement ce satané carillon.
Le résultat ne fut pas aussi probant pour le fameux "Hold everything secure..." de Decker. Pour être franc, je suis toujours incapable de distinguer clairement la phrase du bruit environnant. Même en ayant connaissance de la phrase à entendre. Mais bon, peut-être ne sus-je pas doué pour çà, en dépit des derniers 10 mois passés en Angleterre...
Plus intéressant encore.
Profitant de mon séjour en Albion, je me suis livré à un test auditif "en aveugle" si je peux me permettre l’expression.
J’ai fait le test sur 20 de mes collègues anglais, bien entendu complètement étranger au cas qui nous intéresse et je leur ai demandé de me dire ce qu’ils entendaient. Aucun d’entre eux n’a été en mesure, jeunes ou anciens, de me dire la phrase, même après plusieurs auditions. Ce n’est qu’après leu avoir révéler le contenu de la phrase que 5 d’entre eux croyait pouvoir entendre le contenu de la phrase de Decker. D’un côté çà m’a rassuré et je me suis dit que mon cas n’était pas désespéré.
Mais je ne remets pas en cause pour autant le fait que Decker ait prononcé cette phrase. Je fais état simplement de la difficulté à la mettre en évidence.
Je ne remets pas en cause non plus le phénomène de "cross-talk", facile à reproduire, j’ai pu le vérifier par moi-même par l’intermédiaire de collègues versés dans le domaine des transmissions.
Par ailleurs, comme toute étude de pièce à conviction, encore faut-il être certain de sa validité. En d’autres termes, peut-on faire confiance à Bowles ou pas ? Pour ma part, la réponse est non. Mais ce n’est qu’un avis personnel.
Les raisons qui me font douter de Bowles :
– avoir manipulé les bandes de manières à protéger ses copains,
– avoir commencé par les mettre dans un coffre au lieu de les confier à de vrais experts. Barber, Weiss et Ashkenassy en sont, pas Bowles (en matière d’analyse, bien sûr). De plus ces experts ont fait et avaient fait leurs preuves bien avant de s’intéresser aux bandes du DPD.
– affirmer sans le démontrer que le carillon se trouvait au Trade Mart ainsi que la dite moto.
A ce propos, il aurait du entrer en contact avec Gary Mack qui prétend que le carillon se trouvait en un point de Dealey Plaza. La confrontation serait intéressante.
Enfin, les bandes n’étaient pas enregistrées sur le même appareil et les explications données sur leur synchronisation ne m’ont pas convaincu, dans la mesure où Bowles a très bien pu manipuler les bandes pour atténuer voire supprimer un quelconque décalage. Celà relève du procès d’intention ? Peut-être. Je serais moins sceptique si Bowles s’était comporté différemment, dés le début, en se dispensant de planquer des pièces à conviction, nourrissant par la même occasion le sentiment de méfiance que pouvait susciter son attitude.
Je rajouterai également que le témoignage de McLain. Sans l’accabler, je dirai qu’il est étonnant, pour ne pas endire davantage. L’écoute d’une interview de McLain réalisée par Mark Oaks quelques années plus tard ne m’a pas fait changer d’avis, bien au contraire.
Toutefois, comme ils le disent dans leur rapport, Weiss et Ashkenassy n’avait pas besoin du témoignage de McLain pour valider leur thèse.