Le comportement de LHO le 22/11/63
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 09:38
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Rappel du sujet :
Une des fonctions de l’éthologie de déchiffrer la logique des séquences comportementales.
Je vais tenter d’appliquer cette méthode aux actes de LHO durant les heures situées avant et après l’assassinat de JFK.
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 09:52
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Le comportement de LHO le 22/11/63
En préambule, je prendrai pour hypothèse que LHO est leur meurtrier de JFK et de Tippit. C’est un choix tout à fait personnel mais nécessaire pour avoir un point de départ, une base de raisonnement.
Par ailleurs, je serai contraint de faire des raccourcis et assertions qui pourront déranger certains. J’en suis conscient et serai heureux de pouvoir développer les éléments de ma thèse avec tout interlocuteur sans agressivité
Chronologie :
Ce matin du 22/11, LHO quitte Marina et sa petite famille en sachant qu’il n’aura pas de retour auprès de cette petite June qu’il adore et de cette épouse au fort appétit sexuel qu’il brutalise parfois mais qu’il aime toujours. Il a intégré la possibilité comme pour l’attentat contre Walker de mourir, d’être prisonnier ou au mieux partir en cavale.
Sûr de son choix, il rejoint tranquillement avec un sac en papier, son chauffeur de circonstance. Frazier pendant le trajet et ses collègues de travail, le trouve calme, détendu, froid et concis comme à son habitude.
Il effectue son activité professionnelle d’une manière appliquée jusqu’à la pause déjeuner. Lorsqu’il monte avec un paquet contenant le MC, il bénéficie de « l’invisibilité » de ceux qui n’ont rien à se reprocher aucun de ses collègues ou des ouvriers ne le remarquent. Vers 12h, il prend place dans le nid du tireur. Il est tellement silencieux et maître de ses gestes que Bonnie Ray Williams en train de manger son poulet, ne l’entend pas terminer la construction du mur en carton, ni monter son arme.
Il est 12h 20, le voici seul, certains spectateurs semble t-il voit un homme au comportement différent des autres personnes installées aux fenêtres du TSBD. C’est LHO, il n’est pas souriant( beaucoup de personnes faisaient la moue aux fenêtres de DALLAS ..) et paraît avoir un fusil.
Il n’a pas l’apparence d’un homme stressé sur le point de commettre le crime du siècle, il est plutôt pris pour un snipper affilié à la protection du président.
12h25 le convoi a du retard notre homme attend,
12h30 trois coups ou plus de feu retentissent. Le premier pour certains le plus facile est raté Qu’importe, il réarme sa carabine, corrige, reprend la visée, et fait feu. La balle magique n’a qu’en partie produit l’effet escompté.
Actionner à nouveau le levier d’armement, faire abstraction de tout élément extérieur et cette fois effectuer un tir presque parfait à 90m
12h31-32 Il croise Backer qui un 38 à la main l’interpelle devant le distributeur de soda.
Face à ce policier et un revolver pointé sur lui, le voici impassible, l’intervention de Trully lui permet de quitter l’immeuble à 12h33. Il renseigne alors un journaliste puis, sans empressement, rejoint un arrêt de bus, attend l’un d’eux, y monte et repasse devant le lieu de son forfait. Il y a des bouchons, il descend et va vers une station de taxi où il trouve le temps d’être galant avec une mémé qui finalement le laisse prendre la voiture.
Toujours égal à lui-même, il ne parle pas au chauffeur et lui demande de se garer à quelques distances de son domicile. Un gars qui se fait raccompagner à sa chambre par un taxi, sa pingre de logeuse est bien capable de lui augmenter son loyer. Je rigole !!!
Il entre dans le bâtiment, là François Carlier, trouve que LHO signe presque son crime ne répondant pas aux sollicitions de sa logeuse.
Le 11/09/01, je n’ai ai pas discuté à mon bureau des évènements de Wall Trade center, je ne suis pas pour autant un des terroristes…
Il est 13h 00 LHO se lave les mains après un transport en bus, la manipulation de livre et surtout celle d’arme, voici une position pleine de bon sens et d’hygiène (sauf que un simple nettoyage n’enlève pas les traces et les micro altérations produit sur la peau par le la poudre) .
En bon texans d’adoption, il prend son 38. Plus sérieusement, il choisit le seul accessoire utile pour se protéger en cavale, un blouson le cachera puis il ressort de l’immeuble pour une fois de plus s’arrêter vers un arrêt de bus.
Il le quitte rapidement puis réapparait tel un bon spécialiste du ½ fond devant l’agent de police Tippit vers 13h10 Les témoins de la scène ne décrivent pas un homme soucieux, il est frais et dispo malgré un jogging au pas de course. La conversation semble amicale puis tout à coup, 4 balles sont tirés, Tippit est mortellement touché, LHO lui tire le coup de grâce.
Commentaire
Arrêtons nous là, jusqu’au moment de l’exécution de Tippit, LHO a développé une séquence d’acte de comportement qui de la part de l’homme responsable du meurtre de l’homme le plus puissant du monde, montre un aplomb et une maitrise de ses nerfs impeccable.
Certes, il est un ancien marine mais cette appartenance passé à un corps d’élite n’explique pas tout loin s’en faut.
Il faut gratter ce vernis pour connaître ou du moins approcher la réalité.
Durant toute la matinée malgré le stress, le trac LHO n’a rien fait paraître : Humeur égale, pas de manifestation de stress au contraire tous les collègues croisées le matin du 22, pour ceux du moins qui le remarque, le trouve calme et posé. Il ne fait aucune erreur, ne laisse rien au hasard, arrive à cacher ce fameux sac et par ce moyen ou un autre à monter l’arme au 6ème plancher sans que nul ne le remarque.
A l’instant de faire feu, il est parfaitement maître de lui. Pourtant, à tout moment, il peut être découvert par l’un des employés du TSBD ou par les forces de l’ordre, il ne tire pas une mais 3 fois et garde assez de calme et de crânerie pour faire mouche et pour éjecter la 3ème douille avec « un sourire aux lèvres » Brennan a vraiment de très bon yeux …
Et là, première incongruité dans ses actes jusqu’alors réglés comme du papier à musique, il laisse les douilles et cache d’une manière sommaire son arme.
En bon marine, ramasser les douilles devrait pourtant être un automatisme.
Pas de meilleure façon d’offrir les preuves de sa culpabilité. Stupidité alors, LHO a démontré au contraire une réelle intelligence pratique dans sa vie. Panique ?! Non, quelques dizaines de secondes plus tard, un policier braque son arme sur lui et le voici revenu impassible. Et pourtant, il vient de tuer le président des USA et à peine descendu du 6 ème plancher, un policier déjà le tient en suspect potentiel… Combien dans une telle situation auraient conservé leur sang froid ?!
Il y a ICI quelque chose qui cloche. Un enchaînement logique de séquence comportementale ne peut vaciller de l’absurdité pour revenir à un retour à la logique en l’espace de moins de 1min 30. Pour continuer par la suite à offrir et jusqu’au meurtre de Tippit l’image de la pondération et de la cohérence.
– Soit LHO avait un plan de fuite précis apte à lui assurer très rapidement son exfiltration et sa sécurité. Dès lors qu’importe de laisser des preuves derrière lui ! Au contraire, elles lui font acquérir la postérité…Son ego en a besoin !
– Soit un complice devait s’occuper de faire disparaître les pièces à convictions ( la proposition ci-dessus peut être complémentaire)
– Soit LHO avait une telle confiance en sa supériorité sur le commun des mortels qu’il ne pensait pas nécessaire de cacher les preuves de son forfait. En ce cas pourquoi, le laver les mains et même cacher sommairement l’arme du crime ?!!!!
– Soit LHO est révolutionnaire exalté, fier de son acte mais alors pourquoi ne pas revendiquer son geste après son arrestation ?
La suite des évènements donnent une indication. LHO prend son temps pour rentrer dans sa chambre puis repart sans valise, ni argent vers une destination inconnue.
En cas de fuite d’un tueur solitaire, il est curieux de voir un homme abandonner ces maigres économies à sa femme et ne pas prendre un minimum d’affaires de rechange.
En outre à regarder les plans actuels de Dallas ( je n’ai pas ceux de 1963), il ne semble pas se diriger vers une gare routière ou ferroviaire ni vers un aéroport avec 14 dollars en poche et sans bagage où irait-il d’ailleurs ?
Faut il croire à une errance sans but ? Ici encore le comportement de LHO semble infirmer ce postulat.
– Soit à l opposé de son calme et de son attitude extérieure, il est déjà perdu dans sa tête.
– Soit il va à un rendez vous avec un tiers chargé de le conduire vers la salut
– Soit ivre de son succès il va juste se dégourdir les jambes pour après cette balade, certain de son sentiment d’impunité retourner le soir à sa chambre. Tout à fait « crédible » comme proposition !!!!
Survient l’épisode Tippit. Depuis l’arrêt du bus face devant le 1026 personne le l’a vu, nul ne le croise jusqu’à l’avenue Patton.
Change t il ou pas de direction à la vue d’une voiture de police ? Ce comportement le rend t-il suspect ou est ce le signalement de « monsieur tout le monde » transmis par la police qui interpelle l’agent de police ?
Quoi qu’il en soit LHO reste stoïque, s’accoude à la fenêtre de la voiture et débute une « conversation amicale ». Il a passé l’épreuve Baker sur les lieux du crime, pas de souci pour ce nouveau contre temps …
Mais voilà, un événement sans doute à jamais inconnu fait tout basculer et LHO tue ou plutôt exécute Tippit.
– Soit LHO et Tippit se connaissent de vue ou peut être juste assez pour que le policier sache que Lee travaille au TSBD et fasse le rapprochement avec le signalement du meurtrier
– Soit Tippit est le conjuré chargé d’éliminer LHO, ce dernier le comprend et fait feu le premier
– Soit Tippit exige de LHO de s’identifier ou de le suivre au poste pour des vérifications qui vont le retarder dans sa fuite
– Soit déjà paniqué LHO tue le policier dans une sorte de fuite en avant
Longtemps, j’ai cru à la 3 ème proposition mais pourquoi alors s’acharner sur sa victime ? L’appel à la criminologie m’a fait changer d’avis.
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Pierre NAU
le 5 février 2023
à 09:55
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Le comportement de LHO le 22/11/63
Nos thèses respectives ne sont pas très éloignées. Avec, bien entendu, les zones d’ombre qu’elles contiennent et qui sont difficiles à éclaircir.
Mais peut-être faut-il mieux se concentrer sur le « Why and How » plutôt que sur le « Who did it » ?
C’’est là que l’on peut trouver la génèse de l’’implication et de la manipulation, partiellement consentie, d’Oswald.
Dans ce cadre, les périodes de la Nouvelle Orléans et l’épisode mexicain n’ont pas été suffisament investigués.
Autrement dit, rejoindre Peter Dale Scott dans cette démarche et qu’il expose dans son ouvrage Deep Politics and the Death of JFK.
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oswaldiste
le 5 février 2023
à 10:47
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Le comportement de LHO le 22/11/63
@ Jerome : Tout d’abord merci de tes interventions qui ont le grand mérite de relancer ce forum alors qu’il était un peu déserté ces derniers temps.
Je réponds rapidement à ton message avec lequel, tu dois t’en douter, je ne suis pas tout à fait d’accord.
En plus d’une rhétorique complotiste qui ne sied guère, à mon sens, à un exposé circonstancié des faits, il y a quelques erreurs factuelles dans ton récit : par exemple, Oswald n’a renseigné aucun journaliste en sortant du TSBD et il n’a pas tranquillement rejoint son arrêt de bus mais il est monté dans le premier bus qu’il a trouvé où il a pris un billet de correspondance plutôt que d’attendre celui qui l’aurait emmené directement vers son meublé.
Pour moi, le comportement d’Oswald après l’attentat n’est pas celui d’un homme calme qui aurait conservé son sang-froid mais bien celui de quelqu’un qui cherchait à fuir avec tout le stress que cela suppose (on peut stresser intérieurement sans le laisser paraître) jusqu’à la panique provoquée par son interpellation par Tippit.
L’on ne peut que spéculer sur les raisons de cette interpellation qui resteront à jamais inconnues comme sur le trajet emprunté par Oswald de son meublé jusqu’au lieu du crime.
Par contre, à moins de prendre pour argent comptant les fadaises de Roger Craig, on connait celui qu’il a effectué du TSBD à son meublé : il n’a pas attendu son bus habituel à l’arrêt le plus proche (tout près du TSBD) mais a marché sur Elm Street vers l’est en direction de l’arrêt suivant ; voyant un bus bloqué par la circulation entre les deux arrêts, il s’est empressé de monter dedans alors que ce n’était pas sa ligne et il a pris un billet de correspondance ; il en est descendu quelques minutes plus tard s’inquiétant que celui-ci soit encore coincé dans les embouteillages et s’est rendu à la gare Greyhound pour prendre un taxi, moyen de transport qu’il n’avait guère pour habitude d’utiliser ; enfin il s’est fait déposer non pas à son meublé mais, par méfiance ou parano, quelques pâtés de maisons plus loin.
On a là des éléments manifestes du parcours d’un homme en fuite, pas celui d’un homme calme et sûr de lui.
J’ajoute qu’en outre de souligner la culpabilité d’Oswald (tout au moins la complicité) dans l’assassinat de JFK, ce périple amoindrit considérablement l’hypothèse d’un complot car si Oswald avait été ce fameux pigeon cher aux complotistes, les comploteurs n’auraient jamais pris le risque de le laisser seul à l’aventure dans les rues de Dallas mais l’auraient pris en charge dès sa sortie du TSBD, soit pour l’exfiltrer, soit pour l’éliminer.
Il suffit de mesurer l’ampleur de ce risque pour en déduire que s’ils ne l’ont pas fait, c’est probablement parce qu’Oswald n’avait pas de complice.
jerome.bagot a dit :
Si le meurtre de Tippit est la pierre de Rosette de l’affaire
Je réagis à cette phrase car je pense que la seule pierre de Rosette de l’affaire, ce sont les preuves et elles sont accablantes pour Oswald dans le meurtre de JFK comme dans celui de Tippit.
Ce second assassinat fut une conséquence du premier mais n’aurait-il jamais eu lieu qu’Oswald aurait été recherché et sans aucun doute arrêté et inculpé du meurtre de JFK (Fritz s’apprêtait à lancer un mandat contre lui quand il fut averti que l’individu suspecté venait d’être incarcéré pour l’assassinat du policier).
En revanche, l’hypothèse d’un complot n’est étayée par aucune preuve tangible et cela dure depuis bientôt cinquante années malgré le rapport du HSCA (dont la preuve acoustique a été invalidée) et l’acharnement souvent folklorique des enquêteurs amateurs.
Plutôt que d’hypothétiques hiéroglyphes à déchiffrer, c’est sur cette simple et froide constatation des faits sur laquelle s’est forgée mon intime conviction.
jerome.bagot a dit :
François Carlier, trouve que LHO signe presque son crime ne répondant pas aux sollicitions de sa logeuse
Je suis un peu étonné. Je ne suis pas l’avocat de François Carlier mais pour avoir lu son livre et correspondu avec lui, je n’ai pas souvenir d’un tel argument sous sa plume. Il faudrait lui demander mais je pense que tu as mal du le comprendre…
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 10:55
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Le comportement de LHO le 22/11/63
Comme d’habitude tes arguments sont sobres, précis, construits et surtout forts documentés. Il est indéniable qu’une telle approche du dossier donne à la version officielle une réelle crédibilité. J’y souscrits en grande partie mais reste ouvert à la probabilité d’un complot restreint ou du moins à sa possibilité voire à l’existence d’une SIMPLE complicité. \r\nCertes le temps passant, la disparition des acteurs et témoins, l’absence de preuves manifestes de l’existence de conjurés font que nombre de personnes averties du dossier deviennent de plus en plus perplexes quant à la possibilité d’un complot.
Toutefois, coïncidences, faits troublants, lacunes de la Warren, conclusion HSCA entretiennent encore un doute, laissent la porte ouverte à des hypothèses. Malheureusement, certaines thèses farfelues de conspirationistes en quête de sensationnel ont discrédité le travail des personnes motivées par un souci de vérité.
Certes la lecture du comportement d’un LHO individu aux facettes aussi multiples que complexes peut être interpréter de différentes manières. Cependant, quelque soit le niveau où se place l’observateur l’exécution de Tippit semble manifester un lien personnel entre la victime et son assassin. Tout aussi dérangeant, déroutant s’avère pour ma part, le comportement de LHO au départ de son meublé. Jusqu’au meurtre de Tippit cette séquence ne colle pas avec les actes d’un homme en fuite.
L’enchainement des étapes semble montrer un cheminement vers un objectif, stoppé net par le meurtre d’un policier plutôt qu’une fuite à l’aveuglette.
Où se rendait LHO est dans quel but ? Cette question me taraude depuis que j’ai voulu traiter cette affaire sur le plan du comportement. A ton instar, jusqu’à la pise en compte de cet élément, la seule culpabilité de LHO me semblait la solution la plus logique, la plus rationnelle, la plus compatible avec les faits et les témoignages.
Pourtant, cette certitude a laissé place au doute et celui-ci profite à l’accusé surtout qu’il n’est plus là pour se défendre. Lorsque, j’ai vu le procès virtuel de LHO, sans du fait de mon mauvais anglais tout comprendre ( si quelqu’un a une VO sous titré ou la transcription écrite des débats en anglais !!!) mon intime conviction était de déclarer LHO coupable.
Ce serait toujours le cas mais à la question de savoir s’il était la seule personne impliquée, il me serait aujourd’hui impossible de l’affirmer.
Sans disposer du temps nécessaire à l’étude du dossier dans son ensemble, je me suis concentré sur la personnalité de LHO sites et articles consacrés, lecture du livre Mailler Oswald. Un mystère américain , de McMillan Marina and Lee ou LHO de Pierre. Lee était un meurtrier mais ni un imbécile ou un malade. Au contraire dans sa courte vie, il a toujours fait preuve d’une remarquable faculté d’adaptation, d’une intelligence pratique, d’un sens aigu de la débrouillardise.
Il avait appris chez les Marines a contrôler son comportement en période de stress à être froid et calculateur sauf avec les Marina…
Des lors, je ne le vois, après avoir assassiné JFK, passé les premiers obstacles avec succès, quittant 1026 North Beckley, partir sans but.
Avec quelle intention ?
– Finir par être tué, pris par la police ? Alors pourquoi exécuter Tippit ?
– Fuir sans préparatif, sans argent ? Ce n’est pas sérieux.
– Jouer à une course poursuite avec la police ? Peut être mais dans quel objectif ?
Je ne le vois pas manifester, un comportement aussi irrationnel, aussi dénué de sens. Pour un homme en quête d’ego, il y a rien de pire que de manifester un comportement propre à le faire passer aux yeux du monde pour un imbécile.
Des lors laisser des preuves derrière lui est une bonne chose, si elles attestent de sa culpabilité à l’occasion d’une fuite réussie ou en cas de tribune politique.
Par contre, passer pour un crétin fuyant sans but, jamais à mon sens LHO n’aurait pu s’y résoudre.
Certes, l’erreur d’interprétation est possible, de plus si l’on fait la somme des éléments qui plaident pour la culpabilité unique de LHO, les partisans de la thèse officelle l’emporte dans l’absolu.
Mais à mon sens, il y a cet obstacle du comportement de LHO.
De plus en plus, j’ai la sensation qu’il allait vers un point de rencontre et donc qu’il avait au moins un complice.
J’ai rédiger très vite alors excuser moi pour les fautes, la ponctuation et le style.
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oswaldiste
le 5 février 2023
à 11:06
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Le comportement de LHO le 22/11/63
jerome.bagot a dit :
Cependant, quelque soit le niveau où se place l’observateur l’exécution de Tippit semble manifester un lien personnel entre la victime et son assassin.
Ah bon, pour quelle raison ? Prenons un peu de distance et oublions les noms.
Un homme se balade dans les rues, il a une attitude bizarre. Un policier passe par là, a entendu parler d’un meurtre. Il aborde la personne pour une simple vérification.
Son comportement est étonnant, il décide de sortir de la voiture, main sur son arme. Le meurtrier en cavale prend peur et préfère tirer le premier.
En quoi il doit y avoir un lien personnel entre ces deux personnes ? Sauf si par lien « personnel » tu entends le lien qui se crée entre assassin et victime...
Pour moi, c’est juste une cavale qui tourne mal. On voit souvent des meurtriers en cavale tirer sur des policiers sans avoir de lien personnel...
jerome.bagot a dit :
Où se rendait LHO est dans quel but ?
C’est effectivement une question intéressante. Nous avons là quelqu’un qui vient de tirer sur le président, qui quitte la scène de crime par le premier bus, finit par prendre un taxi (une grande première pour lui) afin de rentrer chez lui, où il ne reste que quelques minutes pour prendre son Smith & Wesson et une veste pour ensuite repartir avec précipitation.
La question est bien de savoir pour quelle destination ?
Certains diront qu’il allait rejoindre Tippit. Mais dans ce cas, pourquoi aller à plus d’1km de chez lui ?
Allait il rejoindre une autre personne ailleurs et il aurait été « intercepté » par Tippit ? (dans ce cas, on pourrait penser que Tippit aurait dégainé le premier...).
Bref, beaucoup de théories, mais finalement pas grand chose de très pertinent...
Il y a cependant une autre théorie, défendue par David Belin (je le dis directement, comme ça, ceux qui vont crier au scandale peuvent se préparer 😄 ). Souvenez vous, Oswald avait un ticket de transfert de bus qu’il avait récupéré auprès de McWatters. Peut être comptait il l’utiliser ?
Il y avait justement un arrêt qui acceptait ces coupons sur Jefferson Boulevard, à quelques blocks de 10th & Patton ! Et cet arrêt lui permettait de prendre le bus 55, qui l’aurait amené à un terminal de bus.
Et qu’aurait il trouvé sur place ? Un bus en partance pour le Mexique à 15h30 !
Le Mexique, ça me dit quelque chose... pas à vous ?
– Ne serait-ce pas la destination qu’il avait visité fin septembre ?
– N’était-ce pas la plus simple route vers Cuba, l’obsession d’Oswald ?
Bon cela dit, vous allez me dire « pourquoi cette hypothèse de Belin n’a pas figuré dans le rapport Warren » ? Peut être semblait elle trop fragile ?
Que nenni mes amis : elle devait y figurer, car crédible, mais elle a été écartée car trop risquée : dire qu’Oswald était en fuite vers le Mexique, puis Cuba (voire l’URSS) était un peu trop sensible comme théorie en 1963.
Ca a donc été écarté en août 64...
Ce qui avait donc laissé le temps à Belin d’’explorer à fond cette piste !
Intéressant non ?
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 11:13
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Le comportement de LHO le 22/11/63
oswaldiste a dit :
Ah bon, pour quelle raison ? Prenons un peu de distance et oublions les noms.
Un homme se balade dans les rues, il a une attitude bizarre. Un policier passe par là, a entendu parler d’un meurtre. Il aborde la personne pour une simple vérification. Son comportement est étonnant, il décide de sortir de la voiture, main sur son arme. Le meurtrier en cavale prend peur et préfère tirer le premier.
En quoi il doit y avoir un lien personnel entre ces deux personnes ? Sauf si par « lien personnel » tu entends le lien qui se crée entre assassin et victime...
L’existence d’un lien personnel entre LHO et Tippit reste bien sûr une hypothèse soutenue par de nombreux auteurs et divers témoignages, certes sujet à caution.
Néanmoins le comportement de LHO au moment du meurtre semble renforcer et NON CONFIRMER cette thèse.
Un homme en fuite lorsqu’il fait usage de son arme, agit avant tout selon le principe d’autodéfense afin de neutraliser une menace et non obligatoirement pour tuer ou comme ici exécuter se victime.
Quel intérêt de tuer un policier sinon s’assurer le passage sur la chaise ? Ne pas être reconnu ? Il y avait plusieurs témoins de la scène susceptible d’identifier LHO !!!
L’acharnement d’un meurtrier sur une victime est dans la majorité des affaires criminelles, le synonyme d’un conflit d’ordre personnel. Après avoir tiré 4 fois, le meurtrier pourtant en fuite, prend son temps pour s’approcher du corps tombé à terre, amener son arme à proximité de la tête, viser et tirer. Ce n’est pas ici un coup de grâce mais une expression de la volonté de LHO de donner la mort à Tippit face à face, comme pour « régler » un compte personnel.
D’autre part, tirer dans la tête d’un individu revêt le plus souvent en criminalité une signification symbolique de destruction physique de nature personnel.
Après, LHO peut échapper à ce moule, être un criminel atypique sans logique. Un de vous peut t-il me dire si LHO a tiré dans le visage, tempe, nuque ?
oswaldiste a dit :
Souvenez vous, Oswald avait un ticket de transfert de bus qu’il avait récupéré auprès de McWatters. Peut être comptait il l’utiliser ?
Il y avait justement un arrêt qui acceptait ces coupons sur Jefferson Boulevard, à quelques blocks de 10th & Patton ! Et cet arrêt lui permettait de prendre le bus 55, qui l’aurait amené à un terminal de bus.
Et qu’aurait il trouvé sur place ? Un bus en partance pour le Mexique à 15h30 !
Le Mexique, ça me dit quelque chose... pas à vous ?
– Ne serait-ce pas la destination qu’il avait visité fin septembre ?
– N’était-ce pas la plus simple route vers Cuba, l’obsession d’Oswald
Je crois me souvenir que lors de son arrestation LHO avait sur lui 14 dollars, de plus il ne disposait d’aucune valise ou bagages.
La somme était elle suffisante pour partir de DALLAS au Mexique ?
De plus sans argent, ni affaires, comment LHO aurait vécu au Mexique ?
Mais pourquoi pas s’il devait retrouver là-bas des complices ou la belle secrétaire de l’ambasade de Cuba.
Et si toute cette affaire était une preuve ou un défi amoureux ?!!!
Plaisanterie mise à part la thèse d’une fuite au Mexique est intéressante.
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Fractale
le 5 février 2023
à 15:05
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Le comportement de LHO le 22/11/63
jerome.bagot a dit :
Un de vous peut t-il me dire si LHO a tiré dans le visage, tempe, nuque ?
Oui bien sûr, c’est dans la tempe (voir photo ci-dessous.
En espérant que vous pourriez nous faire un papier sur la psychologie d’Oswald, sur le pourquoi la tempe ?
Pour l’achever simplement. Tippit ne pourra plus parler et 50 ans après la question du pourquoi Oswald tire sur Tippit hante la vie de certains.
LHO a toujours eu un comportement bizarre dans sa vie, pourtant il ne se faisait pas arrêter à tous les coins de rue.
Ou se rendait LHO ? Personne ne le sait :
– tuer Tippit ? Cela suppose qu’’ils se connaissaient ;
– fuir ? pour aller où ? Peut être allez chez Jack Ruby , car sa résidence n’était pas si loin (voulez-vous un plan ?). Cela suppose aussi qu’ils se connaissaient.
Pour finir il rentre dans un cinéma sans payer et se fait cueillir par la police.
Une petite question : combien d’arrestations pour comportement bizarre ont eu lieu à Dallas ce jour là ?
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Bertrand.Maury
le 5 février 2023
à 15:17
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Le comportement de LHO le 22/11/63
jerome.bagot a dit :
L’acharnement d’un meurtrier sur une victime est dans la majorité des affaires criminelles, le synonyme d’un conflit d’ordre personnel.
Le comportement d’Oswald dans le meurtre de Tippit est malheureusement commun à celui d’un assassin prêt à tout pour échapper à une éventuelle arrestation.
Je ne vois pas en quoi l’on pourrait en déduire que les deux hommes se connaissaient.
Peut-on le supposer en fonction des autres éléments dont nous disposons ? Nous savons que le meublé d’Oswald était dans le secteur de Tippit et que tous les deux fréquentaient le Dobbs House mais pas aux mêmes horaires (le récit de Mary Adda Dowling situant une éventuelle rencontre vers les 10h du matin n’est pas crédible sur ce point).
C’’est maigre et comme l’ont conclu la Commission Warren et le HSCA (qui a poussé l’enquête en ce sens), aucune indication n’est jamais venue prouver que les deux hommes se connaissaient ou avaient des relations communes.
OSWALD-TIPPIT ASSOCIATES
jerome.bagot a dit :
La somme était elle suffisante pour partir de DALLAS au Mexique ?
D’après Belin, oui, il avait juste assez pour se payer un aller simple en bus pour Mexico. Si telle était son intention (perso, je n’en ai aucune idée), on peut supposer qu’il aurait demandé un asile politique à l’ambassade cubaine ou soviétique.
Cela peut paraître fou et sans avenir mais Oswald n’en était ni à un mensonge, ni à une dinguerie près.
Cependant, il reste probable qu’Oswald n’avait pas prévu de plan pour sa fuite longtemps à l’avance sinon pourquoi aurait-il laissé l’essentiel de sa fortune (170 $, ça peut aider à fuir) le matin à Marina ?
Sa cavale, on voit qu’il l’a improvisé et au premier accroc, il a paniqué.
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oswaldiste
le 5 février 2023
à 15:32
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Le comportement de LHO le 22/11/63
jerome.bagot a dit :
L’existence d’un lien personnel entre LHO et Tippit reste bien sûr une hypothèse soutenue par de nombreux auteurs et divers témoignages, certes sujet à caution.
Effectivement, tous ces témoignages sont fragiles, car ils placent Oswald et Tippit ensemble alors qu’Oswald est au travail et qu’il n’’a jamais manqué une journée de travail et était très ponctuel.
jerome.bagot a dit : Un homme en fuite lorsqu’il fait usage de son arme, agit avant tout selon le principe d’autodéfense afin de neutraliser une menace et non obligatoirement pour tuer ou comme ici exécuter se victime.
Quelle meilleure moyen, pour neutraliser une menace, que de tuer la menace justement ? 😄
Là effectivement, il a semble t-il excécuté Tippit, mais c’était peut être juste pour éviter qu’il n’appelle des renforts trop rapidement. Un simple gain de temps ?
jerome.bagot a dit :
D’autre part, tirer dans la tête d’un individu revêt le plus souvent en criminalité une signification symbolique de destruction physique de nature personnel.
C’est aussi la meilleure façon d’être sûr qu’il est mort...
jerome.bagot a dit :
La somme était elle suffisante pour partir de DALLAS au Mexique ?
La somme était suffisante pour aller au Mexique.
jerome.bagot a dit :
De plus sans argent, ni affaires comment LHO aurait vécu au Mexique ?
Il se serait réfugié dans l’ambassade de Cuba, comme « ami de la révolution » et Cuba l’aurait pris en charge et traité comme un héros (il a toujours voulu être traité comme un héros...).
Fractale a dit :
Une petite question : combien d’arrestation pour comportement bizarre ont eu lieu à Dallas ce jour là ?
Plusieurs. Mais Oswald n’a pas été arrété à Dallas, mais à Oak Cliff 😉
Cela dit, on peut citer les trois clochards ou Larry Florer comme arrestation.
Mais tu vas me dire que cela ne ressemble pas à la situation Oswald/Tippit.
Cela dit, tu dois connaître le cas Donald Wayne House. Je vous invite à regarder les images de son arrestation. Mis à part la taille, il ressemble à Oswald non ?
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 15:39
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Le comportement de LHO le 22/11/63
Un tir au niveau du visage aurait renforcé, le caractère de haine, de destruction, l’envie de s’acharner sur sa victime et donc la probabilité d’un lien personnel entre victime et assassin.
Ici aussi, ce raisonnement se base sur une probabilité non une certitude. Si un tir intentionnel au niveau du visage s’avère souvent commis par un meurtrier qui connait la victime, un geste purement gratuit sur un inconnu est aussi possible mais avec moins de fréquence et souvent l’oeuvre d’un psychopathe.
Un tir à la tempe, peut être perçu comme le souligne Fractale comme un simple geste destiné à simplement achever une victime. Certains verront même un geste d’humanité. Néanmoins, une fois de plus pourquoi tuer un policier ?
A moins que la véritable question soit POURQUOI TUER CE POLICIER ?
Je crois me souvenir qu’un témoin affirmé que LHO avait tiré à faible distance de la tête de Tippit. Peut être que l autopsie de Tippit précise cet élément.
Ce genre de tir « yeux dans les yeux » peut aussi être la marque d’un litige personnel entre les deux hommes. Les tirs à bout touchant ou à faible distance s’observent entre proches à contrario il sont aussi la marque de contrat mafieu où le tueur n’’a souvent rien de personnel contre sa victime.
Au delà du meurtre de Tippit, toujours sujet à polémique et interprétation, la question de la destination de LHO et de son but final reste cruciale.
A mon sens, il n’avait pas quitté sa chambre pour une fuite au petit bonheur la chance, il allait vers un lieu de rencontre, un rdv, une simple boite à lettre pour récupérer de l’argent ou tout autre hypothèse pour partir en cavale.
oswaldiste a dit :
Il se serait réfugié dans l’ambassade de Cuba, comme « ami de la révolution » et Cuba l’aurait pris en charge et traité comme un héros (il a toujours voulu être traité comme un héros...).
C’est une possibilité mais sa dispute avec le consul l’avait un rien discrédité.
De plus accueillir le meurtrier de JFK aurait donné une excuse aux USA pour envahir Cuba ou aider les anti Castro.
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 15:42
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Le comportement de LHO le 22/11/63
Les arguments de Bertrand sont toujours aussi précis et logique. Mais comme je le mentione plusieurs fois, je parle de probabilité dans un eventuel lien entre Tippit et LHO. Un lien sans obligatoirement rapport avec une conspiration.
L’agent pouvait connaître LHO pour avoir discuter avec lui à un fast food ou ailleurs dans le quartier, en connaître un peu sur lui, comme son lieu de travail et faire le lien avec l’avis de recherche. Il y a tant de conjectures possibles.
Par contre, après sa dispute à l’ambassade et surtout après s’être fait refoulé, j’ai du mal à admettre LHO avec son ego démesuré réclamant l’asile à Cuba.
A la réflexion pourquoi pas, par le geste fou commis et le publicité engendrée, il espérait peut être forcer la main à Castro.
Cependant, souvenez-vous qu’après son passage à Mexico, il n’a jamais donné suite à sa demande de visa.
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jerome.bagot
le 5 février 2023
à 15:47
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Le comportement de LHO le 22/11/63
A propos de David Belin, quelqu’un aurait-il une idée de pourquoi il ne demande jamais à J.C Brewer l’heure précise à laquelle il a constaté l’étrange comportement de Lee devant sa boutique et qu’il le voit pénétrer le Texas Theatre lorsqu’il le questionne pour la Commission le 2 avril 1964 ?
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